Un moyen-métrage de Pauline Julier, 2019.
« Le film s’amorce par une éruption volcanique qui aurait bloqué la réalisatrice, Pauline Julier, dans une ville étrangère, au milieu d’inconnus. Ceux-ci évoquent tour à tour des légendes sur la formation des continents, l’éclosion des plaques tectoniques ou l’explosion de cendres qui aurait provoqué des étés sans soleil. À partir de cet événement, Julier décide de remettre en question le concept, aussi vaste qu’épineux, de la représentation de la nature. Séparé par différents axes thématiques tels que le paysage, la notion du sublime, la conquête spatiale, ou même la supercherie autour des catastrophes naturelles, le film retrace avec subtilité une histoire critique de la nature. Allant des notions mythologiques d’un monde dominé par les forces naturelles, au paradigme de l’Anthropocène dans lequel on se trouverait aujourd’hui, Naturales Historiae n’aborde pas la nature comme une notion universelle et objective, mais comme une pure construction discursive, une fiction. En l’absence de certitude, la nature ne serait alors peut-être que l’incompréhensible, l’indompté ; tout ce que l’on ne pourrait jamais enfermer dans le cadre d’un paysage. » (Elena López Riera) / L’exposition Naturalis Historia était à voir au Centre Culturel Suisse de Paris. / L’édition du projet avec des textes originaux ainsi que des entretiens avec Philippe Descola et Bruno Latour est distribuée par les Presses du Réel.